Cuba lie l’attaque de son ambassade à un secteur agressif des États-Unis
Le chancelier cubain Bruno Rodriguez a lié hier l’agresseur contre l’ambassade de l’île le mois dernier aux États-Unis à des fonctionnaires nord-américains dont les antécédents agressifs contre le pays des Caraïbes ont été prouvés.
Lors d’une conférence de presse virtuelle apportant de nouveaux éléments concernant l’attaque contre la mission diplomatique par le citoyen d’origine cubaine Alexander Alaso, le 30 avril dernier, Rodriguez lié cette action aux congressistes étasuniens Marco Rubio et Mario Diaz-Balart.
Il a expliqué qu’Alaso avait également eu des contacts avec plusieurs Cubains avec des antécédents agressifs contre son pays au sein d´un centre religieux à Miami Dade, dont le pasteur Frank Lopez.
Le ministre des Affaires Étrangères a exhorté le Gouvernement nord-américain à enquêter de manière approfondie sur les liens et les connexions avec les groupes et les individus qui incitent à la violence et au terrorisme à l’égard de Cuba, tels que ceux qui se réunissent dans ce centre religieux.
Se référant aux problèmes économiques de l’assaillant, sans aucun emploi déclaré, le diplomate a demandé à Washington de déterminer d’où provenait l’argent dépensé pour l’attaque terroriste contre la légation à Washington.
Il a également expliqué que le gouvernement nord-américain avait manqué à son obligation de prévenir cette attaque dont il a reçu des signaux suffisants, étant donné l’assistance d’Alaso à plusieurs agences d´application de la loi aux États-Unis.
Il a noté que l’intéressé avait agi normalement et avec une attitude religieuse pendant sa résidence sur l’île, tout comme lors de ses huit visites dans le pays après avoir émigré au Mexique (2003), puis aux États-Unis (il a réalisé son dernier séjour sur l’île en 2015), et lors de ses contacts consulaires avec des fonctionnaires cubains.
Alaso n’a pas eu de problèmes à Cuba ni avec son pays d’origine, a souligné le chef de la diplomatie de la nation antillaise.
Il faut demander au gouvernement nord-américain comment une personne avec une attitude pacifique se transforme en quelqu’un qui voyage d’un État à l’autre, en possession d´armes à feu, et lance une attaque armée contre une ambassade dans ce pays, a-t-il suggéré.
Il a ensuite demandé au gouvernement étasunien d’expliquer ce qu’il sait des liens d’Alaso avec les secteurs anti-cubains réunis au centre religieux précité de Doral.
Il est du devoir de ce gouvernement de préciser quelle a été l’influence du sentiment d’agression contre Cuba dans cette institution, a-t-il souligné en se demandant quel rôle ces individus ont pu jouer.
Le silence complice du gouvernement des États-Unis devient suspect lorsque ses services surveillent constamment des groupes violents, y compris les anti-cubains, a souligné le chancelier en fin de conférence de presse.